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Panneau "Tous feux interdits" (Photographie © seblinux78, Creative Commons , no changes)

Incendies de forêt : le Var et les Maures

Tout au long de l’année le département du Var est en alerte pour limiter au maximum le fléau qui ravage la flore et la faune par milliers d’hectares : les incendies de forêt.

Les incendies de forêt sont la crainte estivale majeure de la préfecture du Var. Ceci est dû au fait que le département est fortement exposé aux incendies de grande ampleur comme le montrent les chiffres suivants faisant état des hectares de forêt brulés dans le Var au cours des 55 dernières années (extraits du site web de Prométhée ):

1962 : approximativement 19000 hectares de feux de forêt
1965 : approximativement 21000 hectares de feux de forêt
1979 : plus de 11000 hectares de feux de forêt
1982 : plus de 9000 hectares de feux de forêt
1986 : plus de 8700 hectares de feux de forêt
1989 : plus de 12800 hectares de feux de forêt
1990 : près de 27000 hectares de feux de forêt
2003 : plus de 18800 hectares de feux de forêt
2017 : plus de 4000 hectares de feux de forêt

Compte-tenu de ce qui précède, l’attention de la préfecture atteint un pic durant l’été qui est la saison la plus risquée, même si la surveillance et la vigilance sont maintenues tout au long de l’année. Dans cette optique, la préfecture publie une carte à date du risque incendie dans le Var.

Carte de la préfecture du Var sur les risques incendie

Sur cette carte, le Var est divisé en 9 massifs forestiers pour lesquels la préfecture évalue de manière régulière le risque d’incendie. Quatre niveaux de risque existent :

  • Risque modéré (jaune) : il convient de faire preuve de prudence,
  • Risque sévère (orange) : l’accès aux massifs forestiers est déconseillé,
  • Risque très sévère (rouge) et exceptionnel (noir) : l’accès y compris par la mer et la présence des personnes dans les massifs forestiers sont interdits. La circulation de tout véhicule en dehors des voies du domaine public routier de l’État, du Département et des communes est également interdite.

A la date du 28 septembre 2017, 4 massifs étaient en modérés et 5 restaient en sévère à cette période : Le Haut-Var, le Centre Var, Sainte-Baume, les Maures et enfin la Corniche des Maures. La vigilance est donc toujours d’actualité même à l’automne.

Les Maures

Sur ces 9 massifs, 3 forment ensemble ce que l’on appelle communément le massif des Maures : les Maures, la Corniche des Maures et les Iles d’Hyères.
Le massif des Maures, dans lequel se trouve la plaine des Maures et en partie la commune de Vidauban, est une petite chaine de montagnes fortement boisée. Son couvert forestier est principalement composé de chêne-liège, symbole végétal de la région qui grâce à son écorce de liège résiste mieux aux incendies. Autres espèce s forestières présentes, le chêne vert, le chêne pubescent , le châtaignier, le pin maritime et le pin d’Alep très sensibles aux feux, ainsi que des arbustes comme l’arbousier.

Quelques règles

Dans ces massifs denses et souvent très secs (principalement en été), Il est bon de rappeler quelques règles de sécurité et de prévention du risque d’incendie de forêt.
Afin d’éviter de démarrer par inadvertance un incendie :

  • il ne faut jamais allumer de feu en forêt ou à proximité d’une forêt (les braises peuvent voler et répandre le feu plus loin),
  • ne jamais fumer dans les bois. Le sous-bois est souvent très sec et abondant, ce qui favorise le départ, l’accélération et la propagation d’un incendie de forêt, et c’est pour cela qu’il faut y éviter toute étincelle, toute flamme.

En matière de feux de forêts, la prévention est importante et doit le rester car un grand nombre d’incendies sont accidentels.
Pour limiter les départs de feux en forêt ou à proximité des habitations, le débroussaillage régulier et le plus favorable possible à l’environnement,  reste un excellent moyen de prévention.

Dans cette optique, notre Fondation a initié depuis 2015 des partenariats pour implanter des campagnes annuelles de sylvo-pastoralisme (Anes et moutons),  sur la propriété et sur les espaces naturels du parcours de golf, permettant ainsi de réduire au maximum la biomasse combustible et donc de limiter les incendies.