Corporate Foundation of Vidauban Golf Environment /en Sat, 08 Aug 2015 16:12:50 +0000 fr-FR hourly 1 Bons comportements en milieu naturel /en/2015/08/08/bons-comportements-en-milieu-naturel/ Sat, 08 Aug 2015 09:54:00 +0000 /en/?p=2497 Panneau "Tous feux interdits"

Les vacances sont là ! Vous avez prévu de vous balader en forêt, d’organiser une sortie à la plage ou de…]]>
Panneau "Tous feux interdits"

Les vacances sont là ! Vous avez prévu de vous balader en forêt, d’organiser une sortie à la plage ou de partir visiter les plus beaux endroits de ce pays étranger dans lequel vous venez d’arriver ?
Alors il n’y a pas de meilleur moment pour se rappeler les bons comportements à avoir dans la nature afin de préserver l’environnement et de réduire notre impact sur le changement climatique.

Voici donc quelques conseils « éco-responsables » !

 

Partout

  • Ne pas jeter ses déchets dans la nature (mégots compris) : il faut toujours jeter ses déchets dans une poubelle ou prévoir un sac pour les emporter
  • Utiliser le plus possible les transports non polluants comme le vélo, ou moins polluants comme les transports en commun. Sinon, utiliser les parkings aménagés pour le stationnement de votre véhicule
  • Penser à limiter l’utilisation de la climatisation aux fortes chaleurs. Elle consomme beaucoup et participe au réchauffement climatique. Privilégier aussi les petites routes plutôt que les autoroutes : en roulant moins vite on consomme moins, et on économise aussi les frais de péage
  • Respecter les propriétés privées, les espaces cultivés, les prairies et les troupeaux
  • Éviter la cueillette (la plante est peut-être rare et vous pourriez contribuer à son extinction)
  • Respecter le silence de la nature afin de ne pas déranger la faune environnante et les autres visiteurs
  • Ne pas attirer les animaux qui vivent en milieu naturel avec de la nourriture, cela modifie leur régime alimentaire et peut même leur être fatal
  • Respecter ces animaux et ne les touchez pas (dans le cas d’un animal sauvage blessé il convient de prévenir un centre de sauvegarde ou le garde de l’espace naturel dans lequel on se trouve ; si une manipulation s’avère nécessaire, il est préférable qu’elle soit faite par un professionnel)

 

En forêt et en montagne

  • Éviter de sortir des sentiers pour ne pas détériorer la flore. En sous-bois, éviter de piétiner les fleurs et ne pas les cueillir
  • Ne pas allumer de feu et éviter de fumer dans les bois pour ne pas causer d’incendie
  • Se tenir au courant des périodes de chasse

 

En bord de mer

  • Économiser l’eau des douches de plage
  • Pêcher uniquement dans les zones réservées à cet effet
  • Ne toucher aucun végétal ni aucun animal en cas de plongée sous-marine. Plus spécifiquement, faire attention à ne pas toucher avec ses palmes le corail et à ne pas marcher dessus car sa régénération est très lente et peut prendre des décennies

 

À l’étranger

  • Veiller à ne pas introduire de plantes étrangères ou encore d’animaux étrangers à l’écosystème de sa destination : les espèces invasives deviennent rapidement des problèmes environnementaux majeurs dont il est difficile de venir à bout

 

Même si vous connaissez certainement toutes ces recommandations, il est toujours bon de les rappeler et vous pouvez peut-être les transmettre à toute personne qui ne serait pas familiarisée avec les bonnes pratiques à tenir en milieu naturel.

Nous vous souhaitons maintenant un très bel été
Et d’excellentes
Vacances

Au plaisir de vous retrouver en septembre

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Innov’Climat : « des solutions au service du climat » /en/2015/07/31/innovclimat-des-solutions-au-service-du-climat/ Fri, 31 Jul 2015 08:27:38 +0000 /en/?p=2487 Hydrolienne Sabella D10

Du 3 au 8 juillet dernier se tenait sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris l’exposition Innov’Climat. Cette…]]>
Hydrolienne Sabella D10

Du 3 au 8 juillet dernier se tenait sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris l’exposition Innov’Climat. Cette exposition a présenté 28 projets, basés sur des innovations technologiques et développés dans le but de réduire notre empreinte sur le climat dans le domaine de la production d’énergie, du transport,…

Plus que jamais, les actions visant à réduire notre impact négatif sur le climat se multiplient. Les pouvoirs publics ont leur rôle à jouer pour aider au développement et à la visibilité de ces actions. C’est le cas avec cette exposition qui fut organisée par de nombreux acteurs publics comme l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, etc. L’importance des acteurs publics et le thème de l’exposition lient d’ailleurs fortement Innov’Climat à la future COP21 qui se déroulera à Paris au début du mois de décembre prochain et dont l’objectif principal est d’obtenir un accord des pays participants pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Paris est donc placée sous le signe du climat pour 2015 !
Innov’Climat, inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique, a ainsi permis aux visiteurs de l’exposition de découvrir des projets, d’entreprises privées principalement, faisant intervenir des innovations technologiques et aussi de présenter des changements de comportements qui peuvent être mis en place.

28 projets ambitieux et viables

Nous avons choisi de vous présenter brièvement, pour leur envergure ou leur concept, 3 des 28 projets retenus.

  • L’hydrolienne Sabella D10 : c’est une éolienne sous-marine robuste qui ne nécessite que peu de maintenance. Elle peut être installée dans des endroits difficiles d’accès à fort courant et permet la navigation sans gêne en surface. La première Sabella D10 fut mise en service en juin dernier, et devrait fournir 20% des besoins électriques de l’ile d’Ouessant.
  • Le projet Arpège : il a pour but de produire un navire de pêche plus sécurisé et surtout moins énergivore en carburant qu’un navire standard, notamment grâce à une propulsion améliorée, à l’intégration d’un système de génération électrique et à une automatisation des différents systèmes du navire.
  • Le projet Valormat : il s’agit d’un projet de recyclage des matelas et sommiers usagés fondé sur des innovations dans les processus de démantèlement et d’hygiénisation de ceux-ci, avec le recyclage et la réutilisation des matériaux ainsi créées en literie ou encore en isolant pour le bâtiment. Précisons que sur les 5 millions de matelas et sommiers jetés par an en France, peu sont en effet recyclés.

 

Reste maintenant à savoir si les professionnels et les collectivités pourront faire l’effort financier pour investir dans ces solutions, en remplacement (navire de pêche) ou comme nouvel investissement (éolienne sous-marine pour l’ile d’Ouessant).

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Domaine Oléiole des Portètes – Partie 2 /en/2015/07/22/domaine-oleiole-des-portetes-partie-2/ Wed, 22 Jul 2015 08:01:32 +0000 /en/?p=2430 Branche d'olivier

Interview du propriétaire du domaine, Ivan : oléiculture au domaine des Portètes La culture de l’olivier est assez simple, si…]]>
Branche d'olivier

Interview du propriétaire du domaine, Ivan : oléiculture au domaine des Portètes

La culture de l’olivier est assez simple, si on a la main légère…

Pour des raisons esthétiques et pour des raisons pratiques, nous avons choisi au Domaine des Portètes, de planter les oliviers en quinconce de 7 mètres en 7 mètres, selon le schéma conçu par Le Nôtre pour les vergers de Versailles : illusion d’optique qui permettait au Roi-Soleil de croire, où qu’il soit, que le verger était parfaitement aligné ! Aux Portètes, l’écartement de 7 mètres en quinconce a aussi été choisi pour permettre aux pompiers de pouvoir traverser les olivaies de part en part et dans n’importe quel sens, en cas de feux de forêt. Notre habitat,situé au centre des olivaies, est ainsi protégé du feu.

Comme tous les arbres fruitiers, l’olivier doit être taillé. On distingue deux sortes de taille : la taille de formation et la taille de fructification. La taille de formation est celle que l’on choisira pour donner une forme optimale qui simplifiera la cueillette : c’est un choix personnel. Toutes les formes sont envisageables : en espalier contre un mur, en rang comme des vignes, en tonneau, etc. La taille de formation choisie est celle d’un « ballon de rouge » : un tronc de 1 m 50 surplombé par quatre branches charpentières.
La taille de fructification consiste à supprimer 15% des fleurs et à débourrer l’excédent de nouvelles pousses : on éclaircit le centre de l’arbre, c’est la taille dite aux « godets ». Une bonne taille se fait avec une main légère… Il faut qu’une colombe puisse traverser l’olivier sans perdre une plume !

Comme tous les arbres fruitiers, l’olivier a besoin d’engrais. Dans le cadre de la culture biodynamique, on emploie l’engrais vert. L’engrais vert consiste à cultiver dans les olivaies des végétaux qui, une fois gyro-broyés puis enfouis par rotovation annuelle, formeront un à deux centimètres d’humus nouveau qui nourrira l’olivier. Depuis 1996 que nous pratiquons cette technique, aucune carence n’est apparue, au grand dam des marchands d’engrais animal ou chimique… L’engrais vert est composé principalement de lupins, de moutardes blanches et jaunes, d’alphas, de trèfles aériens et souterrains, de sainfoin, de seigle et de très nombreuses graminées sauvages… Comme toutes les terres de bruyère, la terre des Portètes est acide. Son pH (unité de mesure de l’acidité de la terre) est de 6.8, un apport régulier et lent en calcaire est donc nécessaire pour le faire remonter à 7,2 pH idéal.

Domaine des Portètes
Domaine des Portètes (Photographie © Catherine Fournil)

Pour l’olivier, comme pour tous les arbres fruitiers, le moment crucial du cycle annuel est la floraison. L’olivier fleurit abondamment, son parfum est suave – une fragrance mêlée de troène et de vétiver -, mais la pollinisation est souvent difficile. Pour aider cette pollinisation, il faut, au sommet des collines, planter des oliviers de la variété Cayon dit pollinisateur universel. Grâce au vent, les oliviers se pollinisent entre eux… Il faut surtout leur apporter un oligo-élément vital pour l’olive, le bore. Le bore se trouve exclusivement dans les algues. C’est pourquoi il est opportun de pulvériser les fleurs des oliviers avec un engrais foliaire à base d’algues : on augmente ainsi de 30% la nouaison (transformation de la fleur en noyau). On trouve aussi des traces de bore fossilisé dans certaines pierres des restanques, d’où leur utilité tant pour la rétention d’eau que pour la pollinisation.
L’olivier est un arbre rustique. Un traitement annuel par pulvérisation de bouillie bordelaise (chaux + mercure) comme fongicide et un traitement annuel par pulvérisation d’argile blanche sur les olives pour les protéger de la mouche de l’olivier sont pratiquement, suffisants pour maintenir un bon état phytosanitaire.

Le choix des variétés d’olives aux Domaine des Portètes

Notre idée de planter des variétés nouvelles devait s’accommoder avec l’idée de conserver les variétés anciennes, véritable patrimoine intouchable,déjà cultivé il y a 2000 ans !
En 1995, au moment de nos premières plantations d’oliviers, l’Appellation d’Origine Contrôlée du Var (A.O.C.) n’existait pas encore pour l’huile d’olive. Cependant, nous devions faire des choix variétaux pour la plantation, sans connaître encore, celles qui seraient sélectionnées pour l’A.O.C.
Guidés par notre bon sens paysan ancestral, nous avons planté l’Aglandeau parce que sa productivité est la meilleure (4 kg à 6 kg d’olives pour un litre d’huile), la Bouteillan pour la douceur de son huile, la Cayon pour la pollinisation, la Pardiguier pour la qualité de son huile et enfin la Picholine (Verdale de l’Hérault) qui permet, en olives vertes, de pimenter et de mentholer le gout de l’huile et, en olives noires, de chocolater son gout.

Plus de dix ans après les premières plantations, l’A.O.C. du Var fut créée par le ministère de l’Agriculture : les 2/3 des olivaies devaient se composer de : Aglandeau, Bouteillan, Cayon et Picholine.
Finalement, nous ne nous étions pas trop plantés !

 

Définition (dictionnaire français du Littré)

Restanque : en provençal « Restanco » barrage, muret en pierre sèches soutenant une culture en terrasse

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Domaine Oléiole des Portètes – Partie 1 /en/2015/07/22/domaine-oleiole-des-portetes-partie-1/ Wed, 22 Jul 2015 08:01:12 +0000 /en/?p=2424 Domaine oléiole des Portètes

Interview du propriétaire du domaine, Ivan : l’olivier Je suis devenu oléiculteur « par hasard et par nécessité ». Par hasard, car…]]>
Domaine oléiole des Portètes

Interview du propriétaire du domaine, Ivan : l’olivier

Je suis devenu oléiculteur « par hasard et par nécessité ». Par hasard, car j’ai été plutôt éduqué à cultiver des vergers de pommiers et de poiriers en Normandie, puis par nécessité, en devenant copropriétaire, avec ma mère et mon frère, d’un domaine agricole et forestier à La Garde Freinet. Reprendre, régénérer et développer l’olivaie de la propriété était pour nous une évidence. L’origine gréco-romaine de l’activité oléicole des Portètes, est attestée par le nom des collines l’entourant, «l’Aigre», et les nombreux restes archéologiques de lampes à huile trouvés sur le site. Autrefois, l’habitat était entouré d’oliviers pour se protéger des feux de forêts et, surtout, pour l’éclairage ! La lampe à huile d’olive fut en effet l’éclairage principal jusqu’au XXe siècle ! L’usage initial de l’huile d’olive, était, de fournir de la lumière…

 

Lampes à huile
Lampes à huile (extrait de L’OLIVIER de Jean Pagnol, édition Aubanel, 1975, page 118)

Quand j’étais enfant ma grand-mère maternelle organisait des goûters d’enfants dans son appartement parisien : sur le buffet, il y avait des lampes à huile !!! Dans des verres à whisky, elle mettait de l’eau pour faire transparent, ou du sirop de grenadine pour faire rouge, ou du sirop de menthe pour faire vert, puis elle ajoutait quatre cuillères à soupe d’huile Lessieur (arachide ou tournesol) qui flottaient au-dessus (l’huile est plus légère que l’eau) puis, avec un peu d’étoupe, elle confectionnait des mèches qu’elle déposait sur l’huile au centre du verre et enfin elle les allumait… Grâce au liquide l’huile pouvait se consumer sans dégager de chaleur et sans risque d’incendie…

 

Arbre mythique, l’olivier est sujet à de nombreux préjugés

Il n’y a pas d’olivier sauvage en Provence : tous les oliviers sont venus par bateaux avec la colonisation des comptoirs phocéens (Marseille, Fréjus, entre autres). Il existe une très grande quantité de variétés inconnues, car la tradition oléicole s’est éteinte dans les années 60, après que les oliviers varois furent décimés par le gel de février 1956. Voici quelques variétés anciennes : Curnier, Ribier, Pardiguière, L’avantage de ces variétés anciennes réside dans leur parfaite adaptation au terrain, leur résistance à la mouche de l’olivier et leur grande résistance à la sécheresse. Leur inconvénient majeur est la petite taille de leurs olives qui complique la cueillette et donne une très faible productivité (10 kg/12 kg pour faire un litre d’huile).

On dit souvent que l’olivier est l’arbre de la paix, sans doute, car c’est avec un brin d’olivier dans le bec que la colombe apporta sur l’Arche de Noé l’annonce de la terre proche. Mais il semble aussi que l’olivier soit un symbole de chemin de croix : le Christ portant la croix à travers le Mont des Oliviers.

On dit souvent que l’olivier ne supporte pas le froid : c’est faux. Il supporte le gel jusqu’à moins 7 degrés voire même moins, sans aucune difficulté.
La neige est aussi excellente pour la nature : désinfectant, insecticide, engrais et parfaite pour l’hydratation du sol.

On dit souvent que l’olivier est un arbre quasi éternel…c’est presque vrai, tel le phœnix, il se recèpe pratiquement automatiquement après un incendie ou un gel. Il est facile de le reproduire par bouturage : on prend un morceau de branche de 10 cm de long et de 3 cm d’épaisseur que l’on couche en long dans un pot de terre sur un lit de gravier recouvert de terreau… On arrose… Et, parfois cela pousse…
En revanche, l’implantation des jeunes pousses d’olivier est assez difficile. Le jeune olivier est très vulnérable pendant les trois premières années tant d’un point de vue phytosanitaire que d’un point de vue hydraulique. Il a besoin de 20 litres d’eau par mois mais en un seul arrosage mensuel : en effet,le goutte à goutte est impossible car il fait pourrir ses jeunes racines.

 

Il lui faut de l’eau et une restriction hydrique simultanément;ni trop de pluie, ni trop de sécheresse, difficile à gérer pendant les trois premières années !

 

Définitions (dictionnaire français du Littré)

Aigre /Aiger en Grec /Aigue : l’Eau
Aigue : ancien nom de l’eau encore utilisé dans certaines provinces

Olivaie : Lieu planté d’oliviers (Oliverie : établissement où l’on fabrique l’huile)

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Le puit aérien de Trans-en-Provence /en/2015/07/02/le-puit-aerien-de-trans-en-provence/ Thu, 02 Jul 2015 16:58:03 +0000 /en/?p=2398 Puit aérien de Trans-en-Provence

Près de Vidauban, au sud de Draguignan, se trouve la ville de Trans-en-Provence. Si votre chemin vient à vous y…]]>
Puit aérien de Trans-en-Provence

Près de Vidauban, au sud de Draguignan, se trouve la ville de Trans-en-Provence. Si votre chemin vient à vous y conduire, il y a de fortes chances que vos yeux soient attirés par un bâtiment en cloche, une structure haute de 12 m et large d’autant, dont vous aurez grande peine à identifier la fonction. Vous serez alors face au puit aérien de Trans-en-Provence, le plus grand puit aérien du monde.

Aux origines du puit aérien de Trans-en-Provence

L’histoire qui mena à la construction du puit aérien (ou condensateur) de Trans-en-Provence est une authentique aventure scientifique et historique.

En 1903, une équipe chargée de travaux de reboisement au sud de la Crimée découvrit un réseau de tuyaux de grès faisant de 5 à 7 cm de diamètre qui alimentait les fontaines taries de la colonie grecque de Théodosia. Selon les recherches de l’ingénieur en charge des travaux, M Zibold, les tuyaux conduisaient non pas à des sources alimentant les fontaines, mais à des structures en cône formées de pierres calcaires concassées. Ces structures, faiblement enfouies et construites au niveau des crêtes des montagnes mesuraient 30 m de diamètre pour 10 m de haut.
M Zibold supposa alors que la vapeur d’eau contenue dans l’air entrait par les interstices des pierres, se refroidissait dans cette structure fraiche, et finissait par se transformer en eau ruisselant vers les fontaines. Cette théorie faisait de ces structures des condensateurs, sortes de créateurs artificiels et réceptacles, du phénomène de rosée. Elle fut démentie bien plus tard par deux expéditions franco-ukrainiennes en 1993 et 1994 qui montrèrent que les structures fouillées abritaient des tombes (ce qui en faisait des tumuli), et que c’était l’eau provenant de sources qui était canalisée par les tuyaux de grès.
M Zibold tenta de construire un condensateur similaire aux tumuli avec des galets. Un unique et invérifiable témoignage soutien que la structure permit de recueillir quelques 360 litres d’eau par jour.

Quelques années plus tard, en 1929, le directeur de la Station de Physique et de Climatologie Agricoles de Montpellier, Léon Chaptal, influencé par les échos de l’expérience Zibold et ayant réalisé lui-même plusieurs études sur la rosée, fit construire à Montpellier une pyramide tronquée de 3 m de côtés pour une hauteur de 2,5 m en pierres calcaires. Mais cette expérience fut un échec puisque le réservoir ne recueillit qu’un maximum de 2,5 litres d’eau en une journée, et le plus souvent moins d’un litre. M Chaptal en avait déduit que les dimensions trop modestes de l’édifice empêchaient une plus grande production de rosée.

C’est en poursuivant l’expérience qu’un certain Achille Knapen, ingénieur, va construire entre 1930 et 1931 un immense condensateur à Trans-en-Provence.

Puit aérien de Trans-en-Provence : idée, structure, fonctionnement et résultats

M Knapen a déjà acquis une certaine renommée avant 1930. En effet, il est l’inventeur du « siphon Knapen » qui permet encore aujourd’hui d’empêcher l’envahissement par l’humidité, de corps poreux – comme les pierres des édifices – en extrayant cette eau dont ils sont chargés (par capillarité), le processus rejetant alors un air très humide.
L’idée de passer de cette application vers l’expérience du puit aérien, M Knapen l’aurait pour la 1ère fois exposée au Congrès de l’Eau à Alger en janvier 1928. Il aurait évoqué la possibilité de faire l’inverse de son siphon : capter l’humidité pour la condenser et la faire retourner à l’état liquide. Le concept du puit aérien est à ce moment-là un projet de recherche appliquée humanitaire : fournir une source d’eau potable aux habitants d’une région, d’un village, qui n’y auraient pas accès autrement (pas de puit, de rivière,…), en particulier dans des espaces désertiques comme on peut en trouver en Algérie. Mais le projet imaginé pour l’Algérie a avorté, et M Knapen se tourna alors vers la colline de Trans-en-Provence.

Il fit construire sur une période d’1 an et demi une structure en forme de cloche, mesurant à sa base 12 m de diamètre pour 12 m de haut constituée de blocs de calcaire assemblés en pierres apparentes. La paroi de la structure mesure 2,5 m d’épaisseur, elle est percée de 7 rangées d’ouvertures sur toute sa circonférence afin de faire entrer ou sortir l’air. Au cœur de cette « coquille » externe, on trouve une structure interne, faite de béton en grenaille de porphyre et de mortier, espacée de la paroi interne de la coquille et qui en épouse la forme. Cette structure centrale cylindrique est percée sur toute sa surface de tubes poreux et présente en son centre une cavité, cylindrique elle aussi, d’1 m de diamètre pour 9 m de haut. Enfin, un tube métallique vertical de 30 cm de diamètre se trouve au milieu de cette cavité ; il traverse le haut du bâtiment qu’il dépasse de 50 cm et n’est pas planté dans le sol.

Le principe de fonctionnement de ce condensateur est assez simple. Pendant la nuit, l’air froid pénètre par le haut du tuyau, se répand dans toute la structure, la refroidissant ainsi, et s’échappe par les 2 rangées inférieures d’ouvertures. Puis le jour, l’air chaud pénètre par les 5 rangées supérieures, et au contact des surfaces internes froides la vapeur d’eau contenue dans l’air se dépose sur les parois en se transformant peu à peu en eau ; cette eau finit par ruisseler dans la citerne placée sous l’édifice, et l’air « sec » est évacué par les 2 rangées d’ouvertures inférieures de la « coquille ».

Cependant, les résultats ne furent pas à la hauteur des espoirs de M Knapen et de ces longs travaux. En effet, il avait espéré obtenir entre 30 000 et 40 000 litres d’eau par jour. Or, les meilleurs jours, le puit ne fournit que l’équivalent d’un seau de 10 litres !
L’échec de cette expérience est certainement dû à deux facteurs : la taille trop grande du condensateur qui n’avait pas le temps de se refroidir la nuit, et des écarts de températures nocturnes trop faibles à Trans-en-Provence.

 
Aujourd’hui le bâtiment est toujours là, posé comme une curiosité, le résultat d’une démarche qui n’a malheureusement pas donné les résultats escomptés. Il est même inscrit au titre des monuments historiques depuis le 9 décembre 1983 !
On sait maintenant que le condensateur idéal, à l’opposé des thèses de constructions gigantesques du début du XXe siècle, doit être léger (une masse minimum) pour se refroidir rapidement la nuit. La recherche dans ce domaine avance donc toujours, et nous pourrons peut-être voir, un jour, de petits condensateurs vitaux pour certains habitants fleurir dans les régions où la ressource en eau fait défaut.

Bibliographie numérique

http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Paca/Politique-culturelle/Patrimoine-du-XXe-siecle/Le-label/Les-edifices-labellises/Label-patrimoine-du-XXe-Var/Trans-en-Provence-Puits-aerien
http://www.histoire-eau-hyeres.fr/612-puits_aerien.html
http://www.larecherche.fr/actualite/aussi/puits-rosee-reve-remis-a-flot-01-05-1996-88208

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My Positive Impact : dix solutions pour le climat /en/2015/06/24/my-positive-impact-dix-solutions-pour-le-climat/ Wed, 24 Jun 2015 12:03:05 +0000 /en/?p=2337 My Positive Impact logo

Partant du constat que d’excellentes initiatives pour lutter contre le dérèglement climatique n’ont souvent pas le crédit ni la publicité…]]>
My Positive Impact logo

Partant du constat que d’excellentes initiatives pour lutter contre le dérèglement climatique n’ont souvent pas le crédit ni la publicité qu’elles mériteraient, la fondation Nicolas Hulot a lancé une campagne publique de vote pour élire, parmi les cent présentées, les dix initiatives qui se verront attribuer des fonds pour une grande opération de visibilité médiatique.

Le 11 mars dernier, Nicolas Hulot annonçait à la presse le lancement de la campagne « My Positive Impact » à l’initiative de sa fondation. Sur le site web (mypositiveimpact.org) dédié à cette campagne sont présentées cent initiatives choisies par la fondation et pour lesquelles un vote public a été mis en place. Chaque initiative, portée par une association, une collectivité locale ou une petite entreprise, existe et a déjà fait ses preuves. Le but de « My Positive Impact » est de diriger des fonds publicitaires vers les dix initiatives qui seront choisies en vue d’agrandir leur notoriété.

Selon le planning de « My Positive Impact, une 1ère session de vote pour cinquante initiatives s’étendait du 11 mars au 19 avril, et la 2e (pour les cinquante autres) est toujours en cours puisqu’elle a débuté le 25 mai et se termine le 5 juillet. Le fonctionnement du vote, qui ne nécessite qu’une courte inscription sur le site web, est plutôt simple : pendant une session, chaque personne inscrite sur le site a cinq votes par jour qu’elle peut attribuer aux initiatives qu’elle veut soutenir parmi les cinquante présentées. À la fin de chaque session, les cinq projets ayant le plus de votes remportent cette « élection ». Au final, les dix lauréats partageront l’enveloppe d’1 million d’euros prévue pour promouvoir leur initiative.

La 1ère session s’est clôturée avec plus de 600 000 votes, c’est une réussite pour « My Positive Impact » ! Les campagnes de valorisation des cinq premiers lauréats ont donc pu débuter le 18 mai et se dérouleront jusqu’au 30 juin. Il n’est pas étonnant de voir que trois des cinq lauréats ont développé des initiatives portant sur la production d’énergie : un programme de fourniture d’énergies renouvelables (Enercoop), un appareil de réutilisation de la chaleur des pots d’échappement des véhicules (Exoes), et une centrale photovoltaïque. En effet, la recherche de sources d’énergie dites « vertes » ou plus « vertes » que celles existantes sera probablement le principal enjeu du XXIe siècle. Un autre lauréat a créé une initiative de micro-fermes, un autre encore a développé un projet de fabrication d’habitations durables en Afrique.

Si vous aussi vous souhaitez participer à ce mouvement collectif pour notre avenir, je vous invite à aller sur le site web de « My Positive Impact ». Prenez connaissance des cinquante initiatives en cours de vote, votez pour celles qui vous semblent proposer les meilleures solutions, et continuez ainsi à réduire notre impact sur le climat.

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15e édition du Printemps Bio : une occasion de s’intéresser à la bio /en/2015/06/15/15e-edition-du-printemps-bio-une-occasion-de-sinteresser-a-la-bio/ Mon, 15 Jun 2015 15:13:33 +0000 /en/?p=2259 Bio

Du 1er au 15 juin, s’est déroulée partout en France la 15e édition du Printemps Bio. Il s’agit d’une campagne…]]>
Bio

Du 1er au 15 juin, s’est déroulée partout en France la 15e édition du Printemps Bio. Il s’agit d’une campagne nationale d’information sur l’agriculture biologique et les produits issus de cette agriculture. Voilà une belle occasion d’aborder la question de la bio tout en faisant un rapide tour d’horizon de ce 15e Printemps Bio.

Revenons aux sources. La bio fait référence à l’agriculture biologique qui se caractérise par le refus de recourir aux produits chimiques de synthèse comme le fait l’agriculture intensive depuis le 2e quart du XXe siècle. Cette agriculture plus « naturelle », plus proche des cycles et/ou des processus de la nature, a pour but de mieux respecter l’environnement, les animaux liés directement ou indirectement à cette agriculture et notre santé.
Pour ce faire, les agriculteurs biologiques utilisent seulement certains processus de culture ou d’élevage dans le cadre défini par les normes de l’agriculture biologique. Ces normes visent à garantir la fertilité des sols et le respect de la fonctionnalité des écosystèmes pour ce qui est de la production végétale par exemple. Pour celle-ci, les actions possibles sont notamment : la rotation des cultures, le compostage, la culture d’engrais verts, les associations de cultures, le maintien des haies favorables à la biodiversité et à la présence d’espèces prédatrices des ravageurs de cultures (aussi appelés auxiliaires),… En ce qui concerne l’élevage : il est interdit hors sol, chaque animal doit disposer d’un espace vital minimal beaucoup plus élevé qu’en élevage standard, les traitements hormonaux sont interdits, la nourriture des animaux doit être bio, les animaux doivent être le plus souvent possible en extérieur, le gavage est interdit,…
Toutes ces normes sont imposées par des réglementations européennes, et des contrôles sont régulièrement effectués au sein même des exploitations.
C’est donc une agriculture plus respectueuse de ce qu’elle produit et de l’environnement dans lequel elle produit, mais non sans difficultés accrues pour les agriculteurs : rendements faibles, moins de moyens de lutte contre les insectes (et champignons, etc), règlementation plus stricte,…

Et pourtant, la bio intéresse de plus en plus les producteurs et les consommateurs ! En effet, en France les surfaces engagées en bio ont augmentées de 5,4% en 2014 pour atteindre près de 1.12 million d’hectares (soit 4,14% de la surface totale agricole), croissance qui va de pair avec la consommation à domicile bio qui a elle aussi augmenté de 10% en 2014.
Dans cette situation prometteuse pour la bio, l’Agence BIO – un groupement d’intérêt public français créé en 2001 – a organisé pour la 15e fois le Printemps Bio qui avait 4 objectifs : fournir toute l’information au public sur la Bio, accroitre la notoriété de la bio auprès des consommateurs, faire connaitre tous les produits de la bio, et encourager producteurs et transformateurs à convertir leur activité en bio. Pour cette grande opération de promotion (et de marketing) de la bio, des entreprises, des collectivités locales et d’autres acteurs économiques encore ont mis en place des animations, des conférences, des rencontres, des portes ouvertes de fermes,…, via l’intermédiaire de l’Agence BIO.

Avec plus de 637 animations prévues en France métropolitaine, c’était donc l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce mode d’agriculture plus respectueux de la nature.

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Semaine européenne du développement durable /en/2015/05/29/semaine-europeenne-du-developpement-durable/ Fri, 29 May 2015 07:44:54 +0000 /en/?p=2231 Logo semaine européenne développement durable

Cette année, la semaine du développement durable qui se déroulera du 30 mai au 5 juin est européenne; elle a…]]>
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Cette année, la semaine du développement durable qui se déroulera du 30 mai au 5 juin est européenne; elle a été déclarée « grande cause nationale » en France. Cette initiative lancée pour la première fois en 2003 s’étend donc désormais à d’autres pays européens (Allemagne, Autriche,…) où des évènements à but non lucratif auront lieu autour des thématiques liées au développement durable.

La semaine du développement durable est l’occasion pour toute collectivité locale, association, entreprise, école, …, de démarrer une action ou une manifestation sur une durée de 1 à 7 jours dans le but de sensibiliser le grand public aux enjeux du développement durable, d’apporter des solutions concrètes pour agir et/ou d’inciter à l’adoption de comportements responsables. À ces trois objectifs constants, s’ajoute une thématique annuelle qui, pour 2015, est liée à celle de la COP21 qui aura lieu à Paris en décembre prochain : le thème retenu est « la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique ». Tous les évènements doivent avoir reçu l’autorisation du Ministère du Développement durable qui permet alors leur visibilité sur un site Internet dédié.

Plus de 1600 évènements ont été recensés et se dérouleront partout en France. Quatre de ces évènements ont d’ailleurs lieu près de Vidauban, dans la commune du Luc en Provence.
Il y a un ciné-débat avec des élèves des écoles primaires où quatre épisodes de « C’est pas sorcier » sur le thème du changement climatique et de la transition énergétique ainsi que plusieurs épisodes de « Ma petite planète chérie » seront diffusés du 1er au 4 juin. Ces diffusions seront chaque jour accompagnées d’un débat avec les enfants.
Puis, le 3 juin, l’Association d’Accompagnement à la Dimension Développement Durable (A2D3) intervient sur le thème « Valoriser ses déchets plutôt que de jeter » avec des animations sur le compostage et la fabrication d’objets à partir d’emballages, de canettes,…
Également le 3 juin aura lieu une conférence sur « le jardin écologique et durable », suivi d’un débat sur les techniques de jardinage dans une approche environnementale.
Enfin, le 5 juin, trois stands seront installés devant la mairie du Luc pour vous informer et/ou échanger avec vous autour du commerce équitable (stand animé par « var équitable »), de l’Agenda 21 (stand animé par le service environnement du Luc) et du tri (stand animé par une ambassadrice du tri de la communauté de communes cœur du var).

Je vous invite donc à regarder quels évènements ont lieu près de chez vous et à vous déplacer pour découvrir ou redécouvrir pourquoi il convient à tout à chacun de participer au développement de notre société sans dégrader la nature. Vous pourrez aussi apprendre comment vivre au quotidien de manière durable.
La mairie du Cannet des Maures est également très active en cette semaine, n’hésitez pas à aller visiter leur site web pour en savoir plus !

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Vigie-Nature : l’observatoire citoyen /en/2015/04/30/vigie-nature-lobservatoire-citoyen/ Thu, 30 Apr 2015 16:05:51 +0000 /en/?p=2177 Escargot sous loupe

Après notre article sur Les herbonautes, nous allons de nouveau vous parler d’une initiative de sciences participatives créant un réseau…]]>
Escargot sous loupe

Après notre article sur Les herbonautes, nous allons de nouveau vous parler d’une initiative de sciences participatives créant un réseau de citoyens bénévoles. Le Muséum National d’Histoire Naturel a développé un programme de recherche collaborative ouvert en partie à tous et appelé Vigie-Nature.  

Vigie-Nature est donc un programme de sciences participatives qui a pour but de réaliser le suivi d’espèces animales et végétales communes dans toute la France métropolitaine que ce soit dans les aires urbaines, péri-urbaines ou rurales. Ce programme s’appuie sur les rapports transmis par les observateurs bénévoles et volontaires.
Il est dans la droite lignée de l’initiative créée en 1989, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC), à la différence que le suivi se fait maintenant sur d’autres types d’espèces (insectes, plantes sauvages,…) et qu’Internet facilite le rapprochement entre les observatoires et les observateurs.
Les rapports de terrain fournis par les observateurs ont pour but d’aider les scientifiques dans leurs démarches d’amélioration de nos connaissances sur les espèces communes et de fournir une analyse sur l’adaptation de la biodiversité commune (déjà observée) à l’urbanisation et au changement climatique : quelle est leur évolution quantitative ? Y’a-t-il homogénéisation des espèces ? …

Afin de répondre à ces questions sur le plus grand nombre d’espèces possibles, Vigie-Nature regroupe de nombreux observatoires classés par catégories. Certains observatoires sont ouverts à tout le monde et se trouvent dans la catégorie « Pour tous » (il y en a 8 : Observatoires des papillons de jardins, Observatoire des bourdons,…), mais tous les autres sont destinés à certains corps de métiers et sont donc classés en conséquence. Il y a ainsi 7 observatoires pour la catégorie « Naturalistes » (comme les botanistes, entomologistes,…), 2 pour celle des « Gestionnaires d’espaces » verts, et d’autres encore pour les « Agriculteurs » et les « Enseignants ».
Au sein de ces catégories, les protocoles d’observation sont adaptés aux compétences des observateurs, mais les caractéristiques générales des processus d’observation qui font la force du programme sont toujours les mêmes : un nombre important de sites échantillonnés, un nombre important d’espèces suivies, un suivi régulier et une standardisation des relevés réalisés sur le terrain.
Dans la catégorie « Pour tous », qui concerne la plupart d’entre nous, l’inscription est toujours simple et le travail à réaliser ne demande généralement que peu de temps à chaque session. Cela peut être une bonne occasion de faire de ces observations un jeu instructif pour les enfants, eux qui adorent regarder, observer et compter.

La saison 2015 de plusieurs observatoires a déjà commencée, alors tous à vos crayons direction votre jardin, le parc ou votre maille d’observation !

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Journée mondiale des zones humides /en/2015/04/16/journee-mondiale-des-zones-humides/ Thu, 16 Apr 2015 09:52:09 +0000 /en/?p=2160 Mares et ruisseaux temporaires

Le 2 février dernier avait lieu, comme chaque année depuis la Convention de Ramsar de 1997, la Journée mondiale des…]]>
Mares et ruisseaux temporaires

Le 2 février dernier avait lieu, comme chaque année depuis la Convention de Ramsar de 1997, la Journée mondiale des zones humides. Les zones humides sont des milieux cruciaux pour l’équilibre écologique général, et la Fondation leur porte un intérêt tout particulier car la Plaine des Maures regorge de mares et ruisseaux temporaires, zones humides par excellence, qui sont des milieux rares et très fragiles.

 

Au cours de cette journée, des organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales et des groupes de citoyens organisent des évènements partout dans le monde pour sensibiliser le public à l’importance des zones humides et aux valeurs de la Convention de Ramsar. Dans l’optique de la future COP21 qui aura lieu en décembre (voir article), le thème de cette édition 2015 de la journée des zones humides est « des zones humides pour notre avenir ». Ce thème avait pour but d’explorer les différents rôles essentiels que peuvent revêtir les zones humides dans la lutte face au changement climatique.

En effet, les zones humides peuvent freiner à la fois le réchauffement climatique mais aussi ses effets. Rappelons que le réchauffement climatique se manifeste localement comme une augmentation des évènements météorologiques extrêmes aux conséquences dévastatrices : érosion du littoral, crues, inondations, sécheresses, incendies,…
Pour leur rôle d’amortissements des effets, les mangroves, marais, delta et estuaires peuvent, sur le littoral, atténuer la puissance de tempêtes et des vagues. De plus, ils protègent les rives, les berges et les rivages de l’érosion grâce à leur végétation. Par ailleurs, la majorité des milieux humides retiennent l’eau dans le sol ou à sa surface, permettant de diminuer l’intensité des crues et inondations. Cette eau qu’ils auront épurée pourra ensuite alimenter les cours et les nappes phréatiques pendant les sécheresses.
D’autre part, les milieux humides permettent de freiner le changement climatique en agissant comme absorbeurs de carbone. On pense principalement aux tourbières qui accumulent pendant des milliers d’années d’énormes quantités de carbone : elles ne couvrent que 3% de la surface terrestre de la planète mais stockent le double de carbone des forêts qui couvrent, elles, 30% de cette même surface.

L’importance des milieux humides est donc capitale, et ils sont de plus des réservoirs de biodiversité. Néanmoins, ils sont considérés comme étant parmi les milieux les plus dégradés et le plus menacés au monde. En France, cette affirmation est soutenue par le fait que 50% de la surface des zones humides a disparu entre 1960 et 1990 principalement à cause du drainage et de l’urbanisation (mais aussi du busage, du remblaiement, de la mise en culture,…). Même si cette tendance alarmante a diminuée depuis 1990, le ministère de l’écologie affirme que c’est en fin de compte 2/3 de la surface des zones humides qui a disparu depuis 1960.
Il nous semble donc urgent d’œuvrer au maintien ou à la reconstruction de ces zones qui, dans la Plaine des Maures et partout ailleurs en France, sont nécessaires à l’équilibre écologique, au maintien de la biodiversité et continuent de nous offrir parmi les plus beaux paysages de notre territoire.

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