Après notre article sur Les herbonautes, nous allons de nouveau vous parler d’une initiative de sciences participatives créant un réseau de citoyens bénévoles. Le Muséum National d’Histoire Naturel a développé un programme de recherche collaborative ouvert en partie à tous et appelé Vigie-Nature .
Vigie-Nature est donc un programme de sciences participatives qui a pour but de réaliser le suivi d’
espèce
s animales et végétales communes dans toute la France métropolitaine que ce soit dans les aires urbaines, péri-urbaines ou rurales. Ce programme s’appuie sur les rapports transmis par les observateurs bénévoles et volontaires.
Il est dans la droite lignée de l’initiative créée en 1989, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC), à la différence que le suivi se fait maintenant sur d’autres types d’
espèce
s (insectes, plantes sauvages,…) et qu’Internet facilite le rapprochement entre les observatoires et les observateurs.
Les rapports de terrain fournis par les observateurs ont pour but d’aider les scientifiques dans leurs démarches d’amélioration de nos connaissances sur les
espèce
s communes et de fournir une analyse sur l’adaptation de la
biodiversité
commune (déjà observée) à l’urbanisation et au changement climatique : quelle est leur évolution quantitative ? Y’a-t-il homogénéisation des
espèce
s ? …
Afin de répondre à ces questions sur le plus grand nombre d’
espèce
s possibles, Vigie-Nature regroupe de nombreux observatoires classés par catégories. Certains observatoires sont ouverts à tout le monde et se trouvent dans la catégorie « Pour tous » (il y en a 8 : Observatoires des papillons de jardins, Observatoire des bourdons,…), mais tous les autres sont destinés à certains corps de métiers et sont donc classés en conséquence. Il y a ainsi 7 observatoires pour la catégorie «
Naturaliste
s » (comme les botanistes,
entomologiste
s,…), 2 pour celle des « Gestionnaires d’espaces » verts, et d’autres encore pour les « Agriculteurs » et les « Enseignants ».
Au sein de ces catégories, les protocoles d’observation sont adaptés aux compétences des observateurs, mais les caractéristiques générales des processus d’observation qui font la force du programme sont toujours les mêmes : un nombre important de sites échantillonnés, un nombre important d’
espèce
s suivies, un suivi régulier et une standardisation des relevés réalisés sur le terrain.
Dans la catégorie « Pour tous », qui concerne la plupart d’entre nous, l’inscription est toujours simple et le travail à réaliser ne demande généralement que peu de temps à chaque session. Cela peut être une bonne occasion de faire de ces observations un jeu instructif pour les enfants, eux qui adorent regarder, observer et compter.
La saison 2015 de plusieurs observatoires a déjà commencée, alors tous à vos crayons direction votre jardin, le parc ou votre maille d’observation !