En cette fin d’année 2017, se tiendra à Bonn en Allemagne, le plus important sommet international sur le climat : la COP23. Il s’agit de la 23 Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques présidée cette année par les îles Fidji. Le sommet débutera le 6 novembre pour se clore le 17 du même mois. C’est donc le moment opportun pour aborder les enjeux de cette COP23, mais aussi pour revenir sur l’Accord de Paris de la COP21.
Pour la première fois, une COP sera organisée par un État insulaire, même si celle-ci se déroulera à Bonn du fait de l’impossibilité pour le gouvernement Fidjien d’assurer sur un seul site l’accueil de 15 à 20 000 personnes. L’organisation par un État insulaire du Pacifique est un symbole fort. En effet, les îles seront (ou sont déjà pour certaines) les premiers territoires impactés par une montée conséquente du niveau des océans, en cas de réchauffement climatique important (et donc de fontes des glaciers). En effet, rappelons qu’à minima des pays entiers, des cultures et des hommes (si tous n’étaient pas secourus), ainsi que des espèce s animales et végétales endémiques, risquent de disparaitre.
La COP23 se déroulera dans la continuité de la COP22 qui elle-même assurait le suivi de la COP21, la COP de l’Accord de Paris. Les pays participants, ont pour la majorité déjà ratifié cet accord et se rencontreront à Bonn « pour faire avancer les objectifs et les ambitions de l’Accord de Paris et réaliser des progrès dans ses directives de mise en œuvre ».
Le projet environnemental international devant absolument aboutir, la COP21, et plus précisément l’Accord de Paris, demeure le point de référence à l’échelle internationale.
Il est important de noter que sur les 194 pays signataires, représentant plus de 99,7% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, 159 pays ont ratifié l’Accord de Paris. Ces 159 pays représentent plus de 86% des émissions de gaz à effet de serre, dépassant donc la condition finale de mise en œuvre de l’accord : la ratification doit être effectuée par au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions gaz à effet de serre dans le monde. L’accord de la COP21 est donc une réussite.
Néanmoins ce succès a récemment été entaché par la décision du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, de retirer son pays de l’Accord de Paris. Pourtant le précédent Président avait déjà ratifié l’accord en septembre 2016 et les États-Unis représentent à eux seuls, près de 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (2e pays derrière la Chine). Après plusieurs « hésitations », M. Donald Trump a adressé le 4 août dernier une notification de désengagement des États-Unis de l’Accord de Paris ; ce désengagement ne pourra pas être effectif avant novembre 2019. Malgré son retrait, le gouvernement étasunien continuera de participer aux négociations relatives au climat, et sera présent à la COP23 à Bonn.